Cyrielle Duhamel: « J’ai encore une petite marge »

Entretien avec Cyrielle Duhamel, la nageuse du Stade Béthunois Pélican club, qualifiée pour les Jeux olympiques de Tokyo sur 200 m 4 nages, grâce à un chrono canon de 2’11’57 réalisé en finale des championnats de France.

Ça y est, tu es redescendue de ton nuage?
Tout doucement, ça a été long! Le soir de la qualification, je n’ai pas dormi de la nuit.

Comment as-tu abordé cette journée décisive?
J’étais un peu stressée, plus qu’à Budapest aux championnats d’Europe. Je n’ai pas bien dormi la veille, et le matin en série, j’avais mal aux bras… mais ça avançait vite. Je n’avais pas l’obligation de faire les minimas le matin, donc on a tenté un coup de poker, j’en ai gardé un peu pour aller vite en finale.

Dès le plongeon, je sentais que ça allait le faire.

Cyrielle Duhamel

Et ça a fonctionné…
Oui j’étais plus relâchée, plus propulsée… Ça allait plus vite! Dès le plongeon, je sentais que ça allait le faire. J’ai pris la course en main direct.

Comment a réagi ton entourage à cette qualification olympique?
Greg mon entraîneur a sauté au plafond il paraît! Et il m’a volé ma médaille! Tout le monde était très content pour moi, le président du club, mes proches… Et ma famille qui m’a toujours soutenue et qui est heureuse de me voir réussir. J’ai été assaillie de messages, c’était un vrai plaisir.

Pas trop compliqué à gérer?
J’ai tout délégué à Greg, parce qu’il fallait que je me reconcentre sur la compet’. L’objectif était de me qualifier pour les Jeux mais aussi de faire de bons championnats. Ce que j’ai réussi à faire. Je n’y serais peut-être pas parvenue si j’avais passé beaucoup de temps sur mon téléphone.

Qu’attends-tu de ces JO?
Je les aborde très sereinement. Je veux nager le plus vite possible à Tokyo. En me qualifiant pour les Jeux, j’ai atteint mon objectif. J’ai battu trois fois mon record personnel en un mois, je pense que j’ai encore une petite marge. La médaille c’est injouable, j’espère une demi-finale. La finale ce sera très dur. J’ai plus Paris 2024 dans le viseur.

Comment va se passer la compétition avec la situation sanitaire?
On part en stage avec l’équipe de France vers le 10 juillet, à Kanasawa au Japon. À partir de là, nous aurons un test salivaire chaque jour. Je nage le 26 juillet. Je repars 24h après la course, c’est le protocole. Pas le temps de profiter.

Propos recueillis par Christophe Vincent – Votre Info

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