Boxe: Julien Roeder, confiance et respect
Programmé
en mai dernier, le championnat de France des poids mouche se tiendra
finalement samedi 19 décembre salle Léo-Lagrange à
Bruay-la-Buissière. Il mettra aux prises le Bruaysien Julien Roeder,
25 ans, 5 combats professionnels à son actif pour 5 victoires, et le
Quimperois Yoann Canevet, 36 ans, 4 combats professionnels, deux
défaites, une victoire, et un nul. Sur le papier, Julien Roeder a
les faveurs des pronostics, mais attention à l’expérience du
Breton.
Pour le boxeur bruaysien, pas question de se soucier de
qui que ce soit : « Je
me focalise sur moi-même et le travail. J’ai entièrement confiance
en mon entraîneur et en sa préparation. Je ne m’occupe pas du
reste. » Le jeune
gaucher réputé pour son abnégation pourrait décrocher un premier
titre de champion de France, à quelques jours de Noël. Un beau
cadeau pour lui, mais pas seulement. Dans cette famille de boxeurs
-son grand-père était un boxeur réputé à Berck-sur-Mer et son
père boxait à Bruay-la-Buissière – la fierté est de mise. « Mon
grand-père est malheureusement décédé,
détaille Julien Roeder. Mais
je sais que mon père est fier. »
Le
paternel peut l’être, car son rejeton ne ménage pas sa peine pour
décrocher sa première ceinture tricolore, comme en témoigne Joël
Legrand, son entraîneur : « Julien
est un dur au mal. Il est couvreur, passe donc ses journées sur les
toits. Il vient à l’entraînement après sa journée de travail. Le
régime, la préparation physique… si je ne l’arrête pas, il
continue, même s’il est mort de fatigue. Il ne se plaint jamais. »
Tout ce qu’apprécie l’entraîneur de l’USOBL… Et Julien Roeder de
saluer son coach, à moins de deux semaines de l’échéance :
« Je le remercie de
tout ce qu’il fait pour moi, des sacrifices qu’il fait et du temps
qu’il me consacre. » Une
relation entraîneur – boxeur pétrie de respect mutuel.
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