Boxe – Artois: Le Noble art dans les cordes

Trois fois champion d’Europe, Thomas Masson n’a pas combattu depuis une année.

Vendredi 6 novembre, le Béthunois Jimmy Lecomte combattait sur le ring de Douai, à huis clos. Cette réunion est une petite éclaircie dans un contexte très dur pour les clubs de boxe : « Nos boxeurs professionnels n’ont pas combattu depuis un an, explique Joël Legrand, entraîneur de l’USO Bruay-la-Buissière. Ils peuvent s’entraîner, au même titre que les boxeurs des pôles espoirs, de l’équipe de France et ceux en situation de handicap. Mais ce n’est franchement pas évident de s’entraîner sans objectif, sans combat. » Julien Roeder doit disputer un championnat de France au printemps, Vincent Legrand et Thomas Masson pourraient avoir des échéances européennes dans le courant du 1er semestre 2021. « Pour le championnat de France, on en est à imaginer un combat dans notre salle d’entraînement, confie Joël Legrand. Pour Thomas et Vincent, c’est difficile d’imaginer des combats de ce niveau sans combattre avant… » Vu le contexte, l’entraîneur bruaysien a fait le choix de limiter les inscriptions : « On a renouvelé uniquement les compétiteurs et les pros. Les loisirs et les éducatifs n’ont pas repris. »

S’entraîner à 2 ou 3, c’est triste.

Michel Nocéra, Boxing club béthunois


Pour Marc Bonnel entraîneur du BC Mazingarbe, le sentiment est le même, lui qui entraîne un seul et même boxeur, Jimmy Wailly, l’unique boxeur pro du club : « C’est vraiment particulier de n’avoir qu’une seule personne dans la salle. Jimmy garde la motivation, on garde espoir, mais il n’y a aucune échéance prévue. On est censé organiser un gala au mois de mars, mais il faut voir dans quelles conditions. Si c’est à huis clos, ça n’est pas intéressant. » Côté effectifs, gros coup de frein aussi à Mazingarbe qui est passé de 120 licenciés à 70 : « On n’a pas repris de jeunes, ce n’est pas la peine pour le moment. » Même constat à Béthune pour Michel Nocéra : « S’entraîner à 2 ou 3, c’est triste. Nos boxeurs professionnels n’ont pas d’échéances, on attend d’éventuelles opportunités à huis clos. Je suis ennuyé pour nos amateurs, pour certains, ils auraient pu avoir des chances en championnat de France qui ne représenteront peut-être pas. » À l’Athletic Boxing Divion-Calonne, le club est pour l’heure à l’arrêt : « Nous n’avons qu’un seul boxeur pro et il s’entraîne à Arras », explique Jean-Baptiste Bécu, président du club : « On est totalement arrêté ».
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